Dix Mètres Carrés

    Il fait sombre. Le soleil s'est couché depuis une ou deux heures. J'ai souvent tourner en ronds ou en spirale sans vraiment savoir pourquoi mais jamais a ce point. A la base j'avais un plan. Je ne suis jamais le plan. Et même quand je suis le plan je fini par me perdre. Un bon ami à moi me dirait que c'est parce que je respire trop fort. Sa copine, elle, dit que c'est parce que je suis laid. La direction a prendre? Bonne question. Au Sud? Au Nord? Dans une autre ville? A l'Est ? A l'Ouest? ça c'est sur. Je devrais changer de pays, traverser les frontières. Ici je n'ai plus rien. Et ailleurs, ce n'est pas sur que j'ai quoi que ce soit. Peu importe, je vais marcher dans leur combine et peu importe combien de temps cela me prendra. Ils finiront bien par avoir pitié de moi et me jetteront quelques cacahuètes. Je marche dans le couloir en cherchant la porte. Ce dont je suis sûr, c'est que je suis dans le bâtiment E. La seule chambre dont je connais l'intérieur est la 326. Enfin je crois. Je n'arrive plus a savoir si c'est la 26 ou la 28. Tout ce dont je me rappel c'est que nous sommes au troisième étage. J'entends des voix familière a l'étage du dessus mais dans mon état, toutes les voix paraissent familières. J'aime tant l'inconnu que je me sens chez moi partout. Surtout là où il ne faudrait pas que je sois. Enfin ça c'est quand je suis dans mon état normal, là, j'aurais bien besoin d'un guide. Appeler un ami ou quelque chose comme ça. Vérifier mes notes, mettre le GPS ou demander de l'aide. Le problème c'est que toutes les portes se ressemblent seuls les chiffres inscrit en haut a gauche changent un petit peu. Il y a un escalier et de chaque coté il y a des portes. Il y a aussi une espèce de cuisine commune ou j'ai parfois fait à manger et la vaisselle avec Pauline. Ou bien peut-être s'appelait-elle Elena ou Mathilde qu'importe. Il faut a tout pris que je retrouve la chambre ! J'y ai laisser quelque chose d'important ! Je suis persuadé que c'est la 326 ou la 328 mais elles semblent toutes les deux fermées a clefs. Je vais monter au quatrième étage, j'y ai entendu de l'agitation. J'espère juste que leur petit jeu sera bientôt fini et que moi, je pourrais retrouver mon état normal. Je traverse donc le corridor en sens inverse. La cuisine est vide. Je prends les escaliers vers le quatrième mais je n'entends plus les voix. Arrivé sur le palier je me dirige vers l'emplacement ou se serait trouvé la chambre mais l'étage du dessous et cet étage là sont différent. Les rires et les plaintes reprennent de plus belle mais cela semble venir de la d'où je viens. J'ai l'impression d'être comme un chien en train d'essayer d'attraper ma propre queue. Je perds espoir. J'ai du rêver. Après avoir refait tout le chemin a nouveau, je frappe quelques coup à la porte. Des pas se font entendre, puis le bruit de la clefs dans la serrure. La porte s'ouvre laissant apparaitre un jeune garçon d'une vingtaine d'année. 
    "-Ouais qu'est-ce qu'il y a? C'est toi qui fait ce boucan depuis tout a l'heure?
    -C'est ici la chambre de Pauline?  
    -Euh non ?"
Un peu perplexe il m'observe de haut en bas puis reprends.
    -Ah mais oui !J'te reconnais, tu viens souvent pas vrai? Si c'est Estelle que tu cherche C'est la porte d'à coté, c'est la 326.
    -Euh OK… Merci."
Il referme la porte. Je ne comprends pas vraiment mais je ne suis pas en situation de faire autre chose que de l'écouter. Je fait les deux pas qui sépare  la 28 de la 26 et frappe quelques coups. Pas de réponse. Je suis perplexe. Je saisie la poignée et tente de l'ouvrir. Etonnement la porte ne résiste pas et je me retrouve dans les dix mètres carrés de la chambre étudiante de Pauline. Impossible de me tromper, je connais parfaitement cet endroit. Je pose mes chaussures et entre. Les clefs sont sur la serrure à l'intérieur, mon téléphone est sur le lit. Je suis déboussoler. Où peuvent-ils bien être? Je me débarrasse de ma veste et m'alonge sur le lit. Mes yeux se ferment tout seul et la fatigue m'entraine avec elle dans un sommeil profond.

    

    Il est a peine 4h du matin quand j'ouvre les yeux. Il me faut quelques minutes pour prendre conscience de l'endroit ou je suis. Je me dirige vers le bureau et allume l'ordinateur. Pendant le démarrage, je roule une clope. Je brule la feuille qui dépasse du coté du filtre puis je la met à la bouche et l'allume. Je pousse un profond soupir. J'ai encore rêvé de ça. Après avoir écraser le mégots dans le fond du cendrier, je retourne me coucher. Pas question de passer le reste de la nuit à rien faire. Il faut que je sois a peu près frais demain.

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