Bon. Il est l'heure de me rendre à mon prochain rendez-vous. Pas besoin de GPS. Je connais bien l'adresse puisqu'aujourd'hui c'est chez moi que ça se passe. Pour cette fois-ci je passe par Sybille. Son grossiste a cassé les prix et j'en ai rarement eu d'aussi beau. Elle a un peu de préparation a faire donc je lui prête ma cuisine. Ca me fait l'occasion de passer un moment avec elle et comme elle est généreuse, elle me laisse toujours gouter le produit une fois qu'il est prêt. Enfin gouter... Elle me gave plutôt. Avec elle je suis tranquille jusqu'au lendemain. D'une main je fume ma cigarette et de l'autre, je tiens le guidon. A cette allure, je devrais vite être chez moi. Je grille les feux rouges, passe sur les passage piéton et devant les automobilistes. De l'oreille gauche je reste attentif à la route et au mouvement autour de moi. Dans la droite, l'écouteur crache un rap infame et assourdissant. On pourrait croire que je pédale, dans ma tête je suis en bécane et rien ne peux m'arrêter.
J'arrive sur le Parking en même temps qu'elle. Sa portière claque. J'attache mon vélo. Les clefs à la main, je lui fait signe de me suivre.
"-Wesh, comment ça va beau gosse?
-Au top ! et toi beauté?
-Comme d'hab. Le boulot."
J'insère les clefs dans la serrure et ouvre la porte. Je la laisse passer devant.
"-Au fait c'est bon? Ca te dérange pas que je prépare chez toi?
-Non, honnêtement je m'en branle.
-Parfait. T'a la balance?"
Je hoche la tête. J'allume une cigarette et m'en vais chercher le matériel. J'en profite pour mettre un peu de musique. Mes voisins ont les oreilles qui trainent. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour brouiller un peu les conversations.
"-Alors qu'est-ce que ça donne?
-C'est une nouvelle apparemment. Elle viens du Pakistan il parait.
-C'est plutôt rare en ce moment de l'avoir a ce prix là. J'espère que c'est pas de la daube.
-Il me l'a fait goutée. Elle est bien t'inquiète pas."
Après avoir pesé et séparé ma commande du reste, elle se lance dans la recette. A moitié sur son téléphone, a moitié en train de surveiller la mixture, nous échangeons peu de mots. Je lance quelques mauvaises blagues, elle fait semblant d'y rire. On a pas grand chose a se dire. En fait, la musique monopolise le dialogue et ni elle ni moi ne l'écoutons.
"-Tu veux une trace?
-Vas-y, fais moi rêver!"
Avec une carte elle écrase les cristaux et dessine deux grandes lignes sur le téflon. Elles sont longues et épaisses. Peut-être deux fois plus que ce que j'ai l'habitude de faire. Avec une deuxième carte elle gratte la première pour en décoller le reste de substance. Elle y ajoute aux deux traits existants et égalise le tout. Elle se penche et aspire le plus consistant des deux puis relève la tête en grimaçant et en reniflant bruyamment. Elle à l'air forte apparemment. Je me penche à mon tour. Je vise du mieux que je peux et suis la route que Sybille a tracé pour moi. En relevant la tête je me rends compte que j'ai rater un peu du produit au début du rail. Je recul un petit peu et replonge dans la poêle. Ca brule le nez. C'est vraiment pas bon. La playlist passe au titre suivant. Mon corps se détends. Sybille a moitié sur son téléphone me regarde du coin de l'œil. Pas de doute. Elle est forte.
J'arrive sur le Parking en même temps qu'elle. Sa portière claque. J'attache mon vélo. Les clefs à la main, je lui fait signe de me suivre.
"-Wesh, comment ça va beau gosse?
-Au top ! et toi beauté?
-Comme d'hab. Le boulot."
J'insère les clefs dans la serrure et ouvre la porte. Je la laisse passer devant.
"-Au fait c'est bon? Ca te dérange pas que je prépare chez toi?
-Non, honnêtement je m'en branle.
-Parfait. T'a la balance?"
Je hoche la tête. J'allume une cigarette et m'en vais chercher le matériel. J'en profite pour mettre un peu de musique. Mes voisins ont les oreilles qui trainent. C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour brouiller un peu les conversations.
"-Alors qu'est-ce que ça donne?
-C'est une nouvelle apparemment. Elle viens du Pakistan il parait.
-C'est plutôt rare en ce moment de l'avoir a ce prix là. J'espère que c'est pas de la daube.
-Il me l'a fait goutée. Elle est bien t'inquiète pas."
Après avoir pesé et séparé ma commande du reste, elle se lance dans la recette. A moitié sur son téléphone, a moitié en train de surveiller la mixture, nous échangeons peu de mots. Je lance quelques mauvaises blagues, elle fait semblant d'y rire. On a pas grand chose a se dire. En fait, la musique monopolise le dialogue et ni elle ni moi ne l'écoutons.
"-Tu veux une trace?
-Vas-y, fais moi rêver!"
Avec une carte elle écrase les cristaux et dessine deux grandes lignes sur le téflon. Elles sont longues et épaisses. Peut-être deux fois plus que ce que j'ai l'habitude de faire. Avec une deuxième carte elle gratte la première pour en décoller le reste de substance. Elle y ajoute aux deux traits existants et égalise le tout. Elle se penche et aspire le plus consistant des deux puis relève la tête en grimaçant et en reniflant bruyamment. Elle à l'air forte apparemment. Je me penche à mon tour. Je vise du mieux que je peux et suis la route que Sybille a tracé pour moi. En relevant la tête je me rends compte que j'ai rater un peu du produit au début du rail. Je recul un petit peu et replonge dans la poêle. Ca brule le nez. C'est vraiment pas bon. La playlist passe au titre suivant. Mon corps se détends. Sybille a moitié sur son téléphone me regarde du coin de l'œil. Pas de doute. Elle est forte.
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